news

Les postes sont la «force vive» du marché de l’occasion

L’événement organisé récemment par l’UPU intitulé «Postes, planète et économies – Une voie circulaire vers la durabilité postale» a mis en lumière le rôle de la poste dans le passage à une économie circulaire.

La discussion était un événement spécial animé par l’hôte du podcast Voice Mail de l’UPU, Ian Kerr. Au cours de la discussion, les participants se sont concentrés sur la façon dont les postes peuvent contribuer au passage à l’économie circulaire – un terme utilisé pour décrire le processus d’élimination des déchets du cycle de production et de consommation.
 
Janet Salem, spécialiste de l’économie circulaire à la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique, s’est d’abord exprimée sur le concept d’économie circulaire, soulignant l’importance de la réduction des déchets pour lutter contre la pénurie. Elle a expliqué le rôle essentiel que la poste joue déjà dans le commerce des produits d’occasion.
 
«La poste est la force vitale du marché de l’occasion, en particulier dans le domaine du commerce en ligne», a-t-elle déclaré.
 
Ce message a été renforcé par l’un des participants, James Chin Moody, Président-Directeur général de Sendle, le premier service d’expédition australien 100% neutre en carbone. M. Moody a indiqué que le processus logistique était un élément essentiel pour rendre l’économie circulaire viable.
 
«L’un des principes fondamentaux de l’économie circulaire est que, si vous ne déplacez pas un objet, il n’a pas de valeur. Une fois que vous l’avez déplacé, vous pouvez l’utiliser et il retrouve sa valeur», a-t-il déclaré.
 
M. Moody a ajouté que l’avantage unique de la poste était sa capacité à atteindre les consommateurs individuels.
 
Pour sa part, Stephan Sicars, Directeur général de la Direction de l’environnement et de l’énergie de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, a expliqué que les postes pourraient apporter une valeur ajoutée en contribuant à mettre les consommateurs en contact avec les producteurs, notamment sur le marché de l’électronique avec des programmes de reprise.
 
Une autre possibilité évoquée par Mme Salem concerne la collecte de données sur les nouveaux passeports de produits numériques mis en place par l’Union européenne. Les produits porteraient des informations sur leur composition ainsi que des instructions pour leur démontage, leur recyclage ou leur élimination.
 
«Les données représentent le nouveau pétrole, a-t-elle déclaré. Qu’allez-vous faire de toutes ces données qui passent maintenant entre vos mains?»
 
M. Sicars a ajouté que les postes pourraient être un partenaire pour les entreprises qui ont besoin de localiser des produits susceptibles d’être recyclés ou réutilisés. Selon M. Sicars, compte tenu de l’essor du commerce électronique transfrontalier, les pays devraient s’assurer que leurs méthodes de collecte de données sont compatibles avec celles des autres pays. L’UPU pourrait être un partenaire pour faciliter cela, a-t-il dit.
 
Bien qu’il soit clair que la poste pourrait être un partenaire important pour faciliter le passage à une économie circulaire, les participants ont souligné que les postes elles-mêmes devraient s’efforcer d’atteindre la neutralité carbone dans leurs opérations, au moyen de mesures de compensation, de méthodes d’expédition plus écologiques et d’emballages respectueux de l’environnement.
 
S’appuyant sur son expérience en matière de réduction des émissions au sein de son entreprise, M. Moody a déclaré que les postes devraient commencer par mesurer leur impact, puis étudier et mettre en œuvre des stratégies. Il a ajouté que, si certaines initiatives de réduction des émissions de carbone peuvent nécessiter des investissements ou augmenter les coûts, des gains d’efficacité peuvent permettre d’économiser de l’argent.