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Portrait – Abdellatif Meskine

Il n’y a jamais de journée calme au Cabinet du Bureau international, raconte Abdellatif Meskine, le coordonnateur du bureau.

Selon M. Meskine, son bureau voit chaque jour passer des centaines de pages de demandes destinées à la Direction générale du Bureau international de l’UPU. C’est une tâche qui nécessite une coordination multidimensionnelle et de l’agilité concernant l’établissement des priorités puisque de nombreuses demandes parviennent au bureau en même temps et la plupart requièrent une réponse immédiate. Son équipe est également responsable de la préparation des sessions du Conseil d’administration et du Conseil d’exploitation postale ainsi que des Congrès.
 
«Être chef de Cabinet n’est pas une fonction de notoriété, mais c’est plutôt une fonction de crédibilité, explique M. Meskine. Entre traiter les dossiers entrants, renseigner les Directions, faciliter les décisions de la Direction générale, organiser et lancer les comités, faire les procès-verbaux et suivre les actions, il faut toujours être serein et serviable.»
 
Outre la gestion de la coordination avec tous les aspects du Bureau international, le chef de Cabinet doit satisfaire les besoins de trois supérieurs: le Directeur du Cabinet, le Vice-Directeur général et le Directeur général lui-même.
 
Il attribue le mérite de la gestion de l’immense charge de travail à son équipe: «La vigilance, la patience et le professionnalisme de l’équipe du Cabinet font qu’en fin de journée toutes les actions sont mises en place ou bien planifiées pour la suite.»
 
Sa carrière complète à la poste l’avait déjà préparé à prendre en charge ces fonctions difficiles.
 
«Je peux dire que le travail à la poste m’a permis d’acquérir le métier sur les plans commercial et opérationnel, mais également la gestion des projets et surtout celle des équipes», explique-t-il.
 
M. Meskine a travaillé pour Poste Maroc pendant vingt ans à différentes fonctions, notamment l’organisation interne des bureaux de poste, la direction d’une région entière, puis la gestion commerciale et opérationnelle du courrier et des colis au niveau du siège. L’une de ses principales réussites a été d’aider la poste à obtenir la certification de qualité de l’UPU au niveau B, puis A. Il a également contribué aux groupes de travail de l’UPU au nom du Maroc.
 
«Avant d’intégrer l’UPU, j’ai dirigé les travaux des frais terminaux de la région arabe et animé le groupe en charge des développements des marchés. J’ai par ailleurs assuré des missions de consultant auprès de certains pays dans mes domaines d’expertise, ce qui m’a motivé à intégrer l’UPU pour mieux contribuer au développement de la région dans le cadre de la stratégie de l’UPU», ajoute-t-il.
 
Lorsqu’il a rejoint l’UPU, en 2012, M. Meskine a coordonné le programme chargé de la région arabe et de la formation au sein de la Direction de la coopération au développement. Il a ensuite assumé les mêmes responsabilités pour la région Afrique, avant de rejoindre le Cabinet en 2017.
 
À la question de savoir quel est l’aspect de son travail qu’il préfère, il répond: «La grande satisfaction, c’est également de voir le programme du Directeur général et du Vice-Directeur général réalisé de manière optimale en termes de temps et de résultats. À chaque journée son histoire. À chaque année son Congrès.»
 
«C’était un plaisir et un honneur d’avoir eu cette expérience unique malgré les défis auxquels on peut penser», raconte-t-il.
 
Bien que les travaux du Cabinet le tiennent occupé, M. Meskine veille à consacrer du temps à l’éducation de ses deux enfants, à prendre des nouvelles de ses parents et à explorer la Suisse et sa culture.
 
Son intérêt pour les infimes détails du fonctionnement des choses s’étend également à sa vie privée. Il consacre une partie de son temps libre à comprendre le système de fonctionnement des montres suisses.
 
«Bricoleur comme je suis, je me suis aventuré progressivement dans l’entretien externe, nettoyage, changement de bracelets, de piles, polissage, etc., comme activité qui m’a aidé à me déstresser de la charge de travail quotidienne générée au niveau du bureau», explique-t-il.

Cet article est paru dans le numéro de d'hiver du magazine Union Postale.