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La distribution de matériel de protection individuelle par l’UPU montre que le capital humain est au cœur de la poste

Quand la COVID-19 est apparue, on pouvait espérer que cela passe en quelques mois. Mais, alors que la situation empirait, il est devenu clair que les vies du personnel postal du monde entier, et en particulier des pays les moins développés, étaient en danger, a expliqué Sandra Bonfigli, de l’Unité de gestion des achats, biens et services du Bureau international.

Les pays les moins avancés (PMA) avaient besoin d’aide pour se procurer du matériel de protection individuelle. La Direction du développement et de la coopération (DCDEV) du Bureau international est entrée en action et a formulé un projet – COVID-PPE – destiné à distribuer des masques aux PMA.
 
«Le capital humain est au cœur du secteur postal, a déclaré Sandra Bonfigli. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas perdre de temps et de créer ce projet afin de fournir du matériel de protection individuelle à 36 pays comptant parmi les plus vulnérables.»
 
La DCDEV a commencé cette campagne dès la fin de février en contactant les PMA pour évaluer leurs besoins et en recherchant des donateurs pour financer le projet COVID-PPE.
 
La DCDEV a également constitué un partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, qui achetait déjà du matériel de protection individuelle pour d’autres organisations, afin d’acheter des masques pour le projet.
 
Un accord a été signé entre les deux organisations le 10 avril 2020 et la collaboration a été lancée le 23 avril.
 
La République populaire de Chine, la France, le Japon et la Suisse ont contribué à financer le projet COVID-PPE, dont le budget a été complété par une contribution du fonds de coopération au développement de l’UPU. Avec un budget d’environ 683 000 CHF, le projet COVID-PPE a permis d’acquérir et de distribuer 1,2 million de masques à 36 Pays-membres, parmi lesquels l’Angola, le Népal et le Togo.
 
«Quand nous avons vu l’idée prendre forme et se concrétiser pour aider nos Pays-membres, rien n’aurait pu être plus satisfaisant», a témoigné Mme Bonfigli.
 
Bien que la DCDEV soit habituée à opérer dans des contextes de crise tels que des tsunamis et des ouragans, la pandémie de COVID-19 a apporté son lot de difficultés nouvelles.
 
Le plus grand défi a été la concurrence des gouvernements, qui achetaient du matériel de protection individuelle pour le personnel hospitalier, a raconté Mme Bonfigli. Cela a fait augmenter les prix des masques plus fortement que cela avait été anticipé.
 
Les perturbations des réseaux logistiques ont également entraîné une augmentation des coûts de distribution, qui ont représenté environ un tiers du budget du projet COVID-PPE.
 
Malgré les difficultés, les premières distributions sont arrivées à la fin de juillet et la plus récente en mars 2021.
 
Le rapport de synthèse du projet COVID-PPE précise que, sur les 26 pays ayant répondu à l’enquête relative au projet, 22 ont déclaré avoir encore besoin d’aide de la part de l’UPU, soit 84% des répondants.
 
«De nouveaux projets sont en cours de préparation, des analyses sont réalisées dans les régions par les programmes régionaux de la DCDEV pour identifier les besoins des PMA, a expliqué Mme Bonfigli. Tout dépendra bien-sûr de la manière dont la pandémie va évoluer, mais nous sommes prêts à agir selon les besoins qui se présentent.»