Discours de bienvenue du Directeur général, Bishar A. Hussein du Bureau international de l'UPU

Session extraordinaire du Conseil d'Administration du Conseil d'Administration de l'UPU
 

Monsieur le Président du Conseil d’administration, Hakan Gülten,
Mesdames et Messieurs les Vice-Présidents du Conseil d’administration,
Monsieur le Vice-Directeur général, Pascal Clivaz,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d’administration,
Vos Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs qui participent à notre réunion ce jour,
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs,

Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Merci, Monsieur le Président, de me permettre de faire quelques brèves remarques en introduction de cette séance extraordinaire de la plénière du Conseil d’administration (CA).
 
Tout d’abord, laissez-moi vous souhaiter une bonne santé, ainsi qu’à vos familles, que vous vous trouviez ici, physiquement, dans cette salle de conférences, ou que vous soyez en connexion directe avec nous depuis diverses régions du monde.
 
Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue au premier Conseil d’administration se réunissant dans ces nouvelles conditions de normalité imposées par la pandémie de COVID-19. Tenir une réunion importante de cette manière donne une sensation étrange, mais c’est un processus d’apprentissage pour nous tous dans ces circonstances.
 
Il n’a pas été facile d’organiser la tenue de la réunion d’aujourd’hui.
 
Depuis le 16 mars 2020, la majorité de l’effectif du Bureau international travaille à domicile, en application des consignes données par les pouvoirs publics suisses pour endiguer la pandémie.
 
Je souhaite remercier ici notre personnel qui, en dépit des difficultés, a continué de servir les Pays-membres de toutes les façons, notamment en partageant des informations importantes sur la pandémie et en aidant certains membres à se procurer du matériel de protection.
 
Dans ce contexte, le 27e Congrès, qui était prévu au mois d’août, a subi les effets de la pandémie et a dû être reporté. Cette situation imprévue a été un véritable défi à relever pour les membres, le pays hôte et le Bureau international.
 
Vous vous souviendrez peut-être que, lors de notre précédente réunion du Conseil d’administration, en février, vous avez approuvé un certain nombre de propositions fondamentales pour le Congrès, concernant notamment le projet de stratégie et le projet de plan d’activités, et vous avez énoncé des principes directeurs pour le budget correspondant durant le prochain cycle.
 
 
La réunion de février du Conseil d’administration a également marqué la conclusion de la mise en œuvre de la Stratégie postale mondiale d’Istanbul. J’ai le plaisir de vous rappeler que nous sommes parvenus à remplir 99,8% de nos principaux indicateurs de performance pour le cycle. La seule tâche qu’il nous restait à accomplir était la préparation et la tenue du 27e Congrès.
 
Concernant ces derniers travaux, nous avions réalisé des progrès considérables, en fixant notamment des délais pour la soumission des propositions des membres au Congrès. L’équipe du Bureau international s’était rendue de nombreuses fois à Abidjan pour vérifier la bonne préparation de l’organisation du Congrès. Les locaux étaient prêts et tous les préparatifs d’ordre logistique progressaient à plein régime. Nous étions entièrement préparés pour le Congrès avant que la pandémie ne frappe le monde.
 
Tout juste un mois après la mise en place du confinement en Suisse et dans de nombreux autres pays du monde, le 15 avril 2020, le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire a proposé le report du 27e Congrès postal universel à une date devant être convenue mutuellement entre la République de Côte d’Ivoire et le Bureau international dès que la situation sanitaire relative au COVID-19 le permettrait dans le contexte exceptionnel de crise mondiale sanitaire.
 
Après consultation avec le Président du Conseil d’administration, nous avons émis le 20 avril un avis relatif au report du Congrès. Le Bureau international a également publié sur le site Web de l’UPU une page de foire aux questions visant à répondre aux nombreuses interrogations des Pays-membres concernant l’événement.
 
Nous avons également mené des comparaisons avec divers organes des Nations Unies sur la manière dont ces derniers gèrent leurs réunions depuis la déclaration de la pandémie.
Malgré les avancées technologiques, des difficultés majeures subsistent et empêchent la bonne tenue de réunions décisionnelles au sein du système des Nations Unies.
 
C’est cette réalité des faits qui nous a amenés à nous réunir aujourd’hui de manière hybride, certains membres participant physiquement et d’autres étant connectés virtuellement.
 
Alors que les consultations concernant la meilleure marche à suivre pour l’Union dans les circonstances générées par la COVID-19 étaient encore en cours, nous avons reçu de la part de certains membres une demande pour la tenue d’une session extraordinaire du Conseil d’administration conformément à l’article 12.2 du Règlement intérieur du CA. Cette session extraordinaire devait viser à discuter du report du Congrès ainsi que d’autres questions de haute importance pour l’Union.
 
Faisant suite à cela, le 3 août 2020, le Bureau international de l’UPU a informé les Pays-membres de cette demande émanant de 18 membres du CA. Dans le même temps, nous avons poursuivi notre consultation avec le Président du CA pour nous assurer du respect de toutes les exigences juridiques encadrant la tenue d’une telle réunion.
 
Le processus qui nous a menés ici s’est révélé très intensif et difficile. Je remercie mon équipe au Bureau international, le Président du CA et les membres qui ont entrepris le voyage pour rendre possible la réunion d’aujourd’hui.
 
Outre la résolution des défis technologiques et logistiques qui font partie intégrante de toute réunion de cette nature, nous avons, en consultation avec le Président et les membres du CA, cherché à modifier les règles de l’UPU applicables pour permettre la tenue de cette réunion.
 
Ces processus sont longs à mener à leur terme, mais nous avons travaillé efficacement et je suis satisfait que nous ayons pu rassembler toutes les conditions nécessaires à la tenue de cette session.
 
Mesdames et Messieurs, comme vous le savez, les propositions à l’ordre du jour aujourd’hui représentent des positions divergentes. Elles nécessitent de votre part que vous les examiniez, que vous les approuviez et que vous émettiez des orientations les concernant.
 
Je vous prie ce faisant de vous laisser guider par la situation mondiale concernant la pandémie, qui semble connaître un nouveau pic, par la nécessité de prendre des décisions importantes pour faciliter la poursuite des travaux de l’Union ainsi que par la position du pays hôte, qui confirme sans faillir son engagement à accueillir le Congrès dès que les conditions le permettront.
 
Je suis conscient que ces conditions de travail ne sont pas idéales, mais je suis encouragé par la volonté des membres de travailler à trouver un consensus et à éviter que cette crise en entraîne une autre. J’ai bon espoir que nous trouvions une solution adéquate aux défis qui se présentent à nous.
 
Étant donné le succès obtenu sur un point tout aussi difficile de l’ordre du jour à Genève l’année dernière, je n’ai aucun doute que le même état d’esprit vous guidera dans la résolution de l’impasse actuelle au bénéfice de l’unité de notre Union.
Je suis sûr que vous êtes toutes et tous conscients que la décision que vous allez prendre aujourd’hui est historique et sera retenue pendant de nombreuses années comme ayant permis d’éviter l’une des plus grandes crises auxquelles notre Union ait pu faire face.
 
Faisons en sorte que la bonne version de l’histoire se déroule, une histoire à laquelle nous pourrons être fiers d’être associés.
 
L’équipe du Bureau international sera à votre disposition pour vous aider de toutes les manières possibles à atteindre cet objectif.

Je vous souhaite de fructueux débats.
 
Merci!