C’est aujourd’hui la Journée mondiale de l’environnement. Partout dans le monde, les postes participent à la lutte contre les changements climatiques.
Celles des petits Etats insulaires en développement, ces pays sur lesquels la Journée braque les projecteurs sur le thème «Levez votre voix, pas le niveau de la mer», ne sont pas en reste.
A l’ile Maurice, la poste participe au projet national de mitigation de l’empreinte carbone aux côtés des principaux ministères et du secteur privé. En plus de sensibiliser ses 1200 employés aux économies d’énergie, de planter des arbres dans les cours des bureaux de poste ou de crée des espaces verts, elle veille aussi à une gestion écologique des déchets. Des sacs verts sont placés dans la centaine de bureaux de poste du pays pour que les clients y recyclent leurs enveloppes usagées. «Cette initiative est un grand succès, car nous collectons des enveloppes par centaines de kilogrammes chaque mois», précise Michel Peechen, responsable des opérations et du développement durable à la poste mauricienne.
Par ailleurs, cette dernière s’est associée au fournisseur de téléphonie Mauritius Telecom pour collecter et recycler les batteries et les téléphones mobiles usagés. Elle a aussi réduit le nombre de ses tournées de distribution du courrier et formé ses chauffeurs à l’éco-conduite en vue de réduire sa consommation de carburant.
A la Barbade, pays hôte de la Journée mondiale de l'environnement, le service postal se met progressivement au vert pour soutenir les objectifs du gouvernement en matière de protection de l’environnement.
Comme l’explique Marcia Greene, surintendante postale, l’éclairage aux ampoules à diode électroluminescente a remplacé les ampoules fluorescentes, les employés sont encouragés à éteindre ou à débrancher les appareils électriques lorsqu’ils ne sont pas utilisés, et plusieurs ont été formés à la réduction des déchets en suivant les 3 R – réduire, réutiliser et recycler.
Inventaire UPU
Chaque geste compte pour lutter contre les changements climatiques, souligne Olivier Boussard, responsable des partenariats et du développement durable à l’UPU. Son service distribue le questionnaire annuel de l’UPU sur les émissions de gaz à effet de serre auprès des 192 membres de l’organisation et de leurs opérateurs postaux.
L’UPU lancera prochainement son cinquième questionnaire afin de continuer de dresser un inventaire précis de l’impact des activités postales sur l’environnement et d’aider les postes à réduire leur empreinte carbone. Les postes adoptent depuis longtemps des mesures écologiques pour la gestion des bâtiments, réduisent le nombre de tournées de distribution du courrier pour économiser l’essence et recourent de plus en plus aux véhicules électriques, aux vélos et à d’autres véhicules alternatifs, mais il y a toujours à faire.
Selon les résultats du dernier inventaire carbone de l’UPU, les postes du monde ont généré 60 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2012, soit 0,9% du total des émissions liées au secteur du transport.
L’UPU organise régulièrement des formations en matière de développement durable dans les régions. Un atelier est prévu en novembre 2014 à la Barbade pour les postes de la région des Caraïbes.
Sommet onusien
Membre de la famille des Nations Unies, l’UPU s’engage dans les efforts de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques. Les Nations Unies tiendront d’ailleurs un important sommet sur le climat le 23 septembre prochain. Objectif: mobiliser la volonté politique en vue d’un accord universel en 2015 de réduction des émissions de gaz à effet de serre, suite aux résultats mitigés connus à Copenhague en 2009.