Les responsables de l'exploitation postale des différentes régions d’Afrique se réunissent au Bureau international cette semaine pour ouvrir la voie au développement du commerce électronique durant le cycle 2017–2020.
L’atelier, qui a lieu du 2 au 4 mai, accueille des participants de l’Ethiopie, du Kenya, du Nigéria et du Sénégal. La région africaine s’est engagée à faire du développement du commerce électronique sa principale priorité dans le cadre de la Stratégie postale mondiale d'Istanbul devant être adoptée au Congrès postal universel à Istanbul en septembre. L’atelier donne aux participants l’occasion d’apporter leur contribution aux plans d’action à mettre en œuvre lors du prochain cycle.
Tout au long de la semaine, les experts de l’UPU présentent aux pays concernés les principes, les stratégies et les produits essentiels pour les aider à élargir leur offre en matière de commerce électronique. Cette réunion comprend des séances sur la situation actuelle du marché, le commerce électronique entreprises à consommateurs, les services physiques, les services électroniques, les solutions financières, l’adressage, le commerce international, la chaîne logistique postale et la gestion des comptes.
Un marché inexploité
Bishar A. Hussein, Directeur général du Bureau international de l’UPU, et Pascal Clivaz, Vice-Directeur général du Bureau international de l’UPU, ainsi que Younouss Djibrine, Secrétaire général de l'Union panafricaine des postes, ont ouvert l’atelier, en notant l’enthousiasme des participants à l’idée d’améliorer le commerce électronique au moment où la région se développe.
«Etant Kényen, l’Afrique m’est très proche et je suis fier de voir que nous ne sommes pas très loin du reste du monde dans nos idées, notre mode de réflexion, nos stratégies et nos plans», a déclaré M. Hussein. «Le continent n’a peut-être pas toutes les ressources dont il aurait besoin pour mettre en œuvre tout ce qu’il souhaite, mais au moins on peut affirmer que les postes africaines comprennent parfaitement l’environnement dans lequel elles opèrent», a-t-il poursuivi.
Comptant plus d’un milliard d’habitants, l’Afrique demeure un marché des services électroniques encore largement inexploité. La région doit surmonter plusieurs difficultés pour réussir à mettre en œuvre le commerce électronique, à savoir un réseau électrique inexistant ou non fiable, le manque de systèmes d’adressage, une faible connectivité et des lacunes en matière de connaissances.
«Cet atelier est important, car il servira de base aux travaux à réaliser au prochain cycle lors duquel le commerce électronique restera un projet essentiel et pourrait être un tremplin très important pour le développement des services postaux», a indiqué M. Djibrine. «Cet événement nous donne l’occasion de développer des stratégies pour relever les défis liés aux services de commerce électronique au sein des postes africaines», a ajouté M. Djibrine.
«Cette semaine sera consacrée à l’Afrique et, comme on l’a entendu, les défis ne manquent pas. Mais je pense que nous réussirons à les relever. Si nous travaillons main dans la main pour trouver des solutions, nous tiendrons notre pari», a déclaré M. Clivaz.