Même si une majorité des Pays-membres de l'UPU y étaient favorables, une proposition voulant faire évoluer la mission fondamentale de l'UPU a été rejetée hier en séance plénière du 24e Congrès postal universel, faute d'un nombre suffisant de voix.
Le changement proposé au préambule de la Constitution de l'UPU nécessitait le soutien d'au moins deux tiers des Pays-membres ayant le droit de voter au Congrès, soit 171 des 191 pays-membres de l'Union.
Cent quarante-deux pays étaient présents pour le vote.
Au final, 97 Pays-membres ont dit oui à la nouvelle mission proposée, contre 28 non et 17 abstentions. Malgré le résultat positif, il fallait 114 voix favorables pour qu'elle soit adoptée.
Le document proposait au Congrès d'adopter une nouvelle mission reflétant l'étendue du rôle et du champ d'action du secteur postal et de l'UPU, y compris le rôle de cette dernière en tant qu'institution spécialisée des Nations Unies. En outre, la mission aurait rappelé l'appartenance de l'UPU à l'Organisation des Nations Unies, ainsi que la contribution du secteur postal aux échanges commerciaux et à la promotion du développement socioéconomique à l'échelle mondiale.
Quelques pays ont défendu le projet en déclarant qu'il décrivait mieux la réalité actuelle du secteur postal, qui ne se limite pas à la simple distribution des lettres et colis. D'autres ont estimé que ce nouveau contexte leur permettrait d'obtenir plus facilement du financement pour leurs projets de développement.
Un pays a déclaré que l'UPU devait se focaliser sur les activités principales mentionnées dans sa mission actuelle, qui est de «stimuler le développement durable de services postaux universels de qualité, efficaces et accessibles, pour faciliter la communication entre les habitants de la planète».