Les pays-membres de l’UPU créeront un fonds d’aide d’urgence et de solidarité pour agir rapidement à la suite de catastrophes naturelles.
Les mécanismes d’alimentation et de gestion du fonds seront peaufinés pour être adoptés formellement par le Conseil d’administration en octobre 2011.
«Face à la multiplication des catastrophes naturelles, l'UPU se mobilise à chaque fois et cherche à collecter des ressources en toute urgence pour les postes touchées», affirme Abdel Ilah Bousseta, directeur de la coopération au développement.
L’UPU est intervenue au lendemain de toutes les catastrophes naturelles majeures et sorties de guerre au cours des dix dernières années. Du tsunami d’Asie du Sud, au séisme pakistanais en passant par le cyclone Nargis au Myanmar et les sorties de guerre au Libéria et en Sierra Leone, l’Union a financé et fourni une assistance d’urgence et envoyé des experts et des équipements pour remettre sur pied les services postaux, souvent très endommagés.
Christian Blondin, chargé des relations extérieures à l’Organisation météorologique mondiale, a présenté les dernières analyses de son organisation sur les conséquences du changement climatique à la Commission du Conseil d'administration en charge du développement et de la coopération. Il s’est réjoui de la création de ce fonds d’urgence. «Les prévisions de plus en plus précises des météorologues permettent aux organisations dotées de fonds semblables, dès l’annonce d’une catastrophe, de définir des mesures préventives, de prendre rapidement les dispositions nécessaires et d’agir sur le terrain efficacement sans avoir à ce soucier du financement.»
L'accord de principe est intervenu vendredi dernier, jour où la tempête tropicale Tomas frappait Haïti, déjà fortement touché par un tremblement de terre en janvier dernier.
Les opérateurs postaux de Sainte Lucie, de la République dominicaine et du Costa-Rica ont informé l'UPU de la suspension des opérations postales en raison des fortes précipitations et inondations dues au passage de l’ouragan Tomas. L'UPU suit de près l’évolution de la situation. Elle avait inauguré en juillet dernier un nouveau centre de traitement du courrier à Port-au-Prince pour aider à relancer les services postaux sérieusement endommagés par le tremblement de terre.