L’Union postale universelle (UPU) a réitéré son engagement à réduire les coûts des transferts de fonds sur le réseau postal, pour les populations pauvres et défavorisées de ce monde.
Un réseau postal comptant 640 000 établissements est bien placé pour fournir les services financiers postaux, notamment les services de transfert de fonds, partout et pour tous, a déclaré le directeur général de l'UPU, Bishar A. Hussein, lors d'une récente table ronde organisée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
«La Poste fournit ces services depuis plus de cent ans», a-t-il rappelé. «Elle était à l’avant-garde de l’inclusion financière, bien avant même que l’expression n’existe.»
Il a ajouté que grâce à son logiciel IFS (International Financial System), l’UPU aidait 70 pays à réduire les coûts de transfert de fonds par la poste sur une plateforme électronique. Cette solution technologique permet d’effectuer des transferts d’argent électroniques transfrontaliers de manière simple et à faible coût.
Pour sa part, l’UPU appelle également les gouvernements à continuer à soutenir leur opérateur postal public respectif, élément fondamental pour développer l’accès aux services financiers offerts par la poste.
Coûteux
Lors de l'événement de haut niveau, le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi, a expliqué que la réduction des coûts des services de transfert de fonds encouragerait l’inclusion financière, étant donné que 2,5 milliards d’adultes dans le monde étaient toujours exclus du système bancaire.
Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, les migrants internationaux des pays en développement devraient envoyer au moins 436 milliards d’USD vers leurs pays d’origine en 2014. «Les transferts de fonds représentent une source de financement importante pour les pays avec une forte population de migrants», a rappelé Mukhisa Kituyi.
Toutefois, parce que le marché est également exploité par des acteurs majeurs du secteur privé, le coût des transferts de fonds internationaux peut être élevé tant pour les expéditeurs que pour les bénéficiaires. Par exemple, le dirigeant de la CNUCED a mentionné que les frais de transaction des transferts de fonds effectués vers l’Afrique subsaharienne en 2013 représentaient près de 13 pour cent de la valeur moyenne des transferts.
Basée à Genève, en Suisse, et comptant 194 pays-membres, la CNUCED concentre ses efforts sur des questions de développement, notamment le commerce international.