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La résilience contre les catastrophes naturelles: un «impératif collectif» – Séminaire de l’UPU à Bangkok

La gestion des risques liés aux catastrophes naturelles était sous le feu des projecteurs à l’occasion du séminaire organisé par l’UPU à ce sujet à Bangkok (Thaïlande).

Cet événement sur deux jours a rassemblé quelque 50 participants de Pays-membres de l’UPU de la région Asie-Pacifique, ainsi que différents experts, en vue de partager les connaissances et les pratiques exemplaires. La gestion des risques liés aux catastrophes naturelles était sous le feu des projecteurs à l’occasion du séminaire organisé par l’UPU à ce sujet à Bangkok (Thaïlande). Cet événement sur deux jours a rassemblé quelque 50 participants de Pays-membres de l’UPU de la région Asie-Pacifique, ainsi que différents experts, en vue de partager les connaissances et les pratiques exemplaires. Dans la région Asie-Pacifique, région la plus exposée aux catastrophes naturelles, selon la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), près de 500 000 personnes sont décédées à la suite des 1625 catastrophes naturelles recensées rien que durant la période 2005–2014. Avec l'augmentation du nombre et de l’intensité des catastrophes naturelles majeures ces dernières années, le secteur postal n’a pas été épargné, a affirmé Bishar A. Hussein, Directeur général de l’UPU, dans une allocution lue en son nom lors du séminaire. L’UPU a enregistré 45 interruptions de service d’urgence entre octobre 2013 et décembre 2015, dont 19 du fait d’inondations, 13, du fait de tempêtes de neige, et cinq, du fait d’ouragans, de cyclones ou de typhons. Mais les postes offrent aussi des services essentiels en temps de crise, a poursuivi M. Hussein, ajoutant que «comme le montrent certains exemples, la poste peut jouer un rôle crucial dans la réponse aux catastrophes, entre autres en servant de point de distribution des fournitures d’urgence et de point de transfert d’argent dans les régions touchées et en mettant à disposition des moyens de communication de base lorsqu’aucun autre système n’est disponible». Une plus grande résilience du réseau postal est nécessaire pour assurer la prestation de ces services, a ajouté M. Hussein.

Partager les connaissances

Parmi les participants figuraient des responsables du Ministère thaïlandais de l’Intérieur chargés de la prévention et de l’atténuation des catastrophes, qui ont partagé leurs connaissances en la matière. Des spécialistes d’institutions telles que l’Organisation météorologique mondiale et la CESAP comptaient également parmi les participants au séminaire. «Le renforcement de la résilience n'est pas un choix, mais un impératif collectif», a déclaré Sanjay Srivastava, reponsable dans le domaine de la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles au sein de la CESAP, sise à Bangkok.

Réduire les risques

Durant le séminaire, l’UPU a présenté le premier projet d’un guide conçu pour aider les opérateurs postaux à gérer les risques de catastrophes dans leurs propres pays. Parallèlement, un exercice de simulation de différentes catastrophes naturelles – typhons par exemple –  a été exécuté. Dans le cadre de cet exercice, des discussions sur les activités essentielles en matière de préparation, de réponse et de reprise des activités postales ont été menées. Les Etats-Unis, le Japon, le Népal, Samoa et la Thaïlande ont partagé leurs expériences quant à la gestion des catastrophes naturelles. «Il est très important pour nous de travailler ensemble pour veiller à la résilience de notre secteur et à sa capacité à continuer de servir sa clientèle, malgré les catastrophes naturelles», a déclaré Patrick Mendonca, du United States Postal Service (USPS), Président du groupe ad hoc de l’UPU sur la gestion des risques liés aux catastrophes.

Coûts élevés

D’après le Bilan mondial 2015 sur la réduction des risques de catastrophes, outre des catastrophes naturelles majeures, les pays à faible et à moyen revenus enregistrent des taux de mortalité et des pertes économiques élevés dus à des catastrophes mineures mais récurrentes. Ces catastrophes, appelées «risques extensifs», touchent les populations pauvres vivant dans les zones rurales et en périphérie des villes. Ce sont par exemples des crues localisées. Les conséquences de ces pertes sont souvent invisibles, et les coûts, sous-estimés, car ils sont absorbés par les personnes à faibles revenus, précise le rapport. Et pourtant, ces risques sont largement responsables de la morbidité et des déplacements dus aux catastrophes. Pour la dernière décennie, d’après le Bilan mondial publié en mars 2015, les pertes économiques dues à des risques extensifs s’élevaient à 94 milliards de dollars américains dans 85 pays et territoires seulement.  Dans l’ensemble, les catastrophes naturelles représentent désormais chaque année en moyenne 250 à 300 milliards de dollars américains des pertes économiques mondiales. A mesure que ces risques s’amplifient à cause des changements climatiques, les postes doivent faire face à des conditions difficiles. Des efforts internationaux concertés seront nécessaires afin d’assurer une planification et une réponse efficaces.

Soutien du Japon

Les ressources allouées aux activités de gestion des risques liés aux catastrophes de l’UPU proviennent du Japon, qui a souligné l’importance de ces efforts par l’intermédiaire d’un discours prononcé par Hiroshi Nakayama, Directeur du bureau des affaires internationales du Ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications. «Bâtir des services postaux résilients face aux catastrophes naturelles à l’échelle mondiale par le biais de projets de gestion des risques liés aux catastrophes correspond à l’esprit de l’UPU», a déclaré M. Nakayama. «C'est la raison pour laquelle le Japon a l’intention de poursuivre sa contribution dans ce domaine durant le prochain cycle de l’UPU.»