«Ecom@Africa peut coaliser les gouvernements nationaux et les opérateurs postaux et créer un écosystème pour le commerce électronique», a affirmé Bishar A. Hussein, Directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle, devant un important public à Antananarivo (Madagascar) le 26 juillet 2018.
Dans un discours d’introduction prononcé lors de la cinquième session extraordinaire de l’Union panafricaine des postes, M. Hussein a qualifié le projet de l’UPU comme étant un facteur clé du commerce électronique qui permettrait aux particuliers et aux entreprises en Afrique de participer à l’activité économique nationale, régionale et mondiale.
S’agissant de la nécessité d’une plus grande créativité dans le secteur postal mondial, le Directeur général du Bureau international de l’UPU a délivré un message devant un auditoire de haut niveau, dont Hery Rajaonarimampianina, Président de Madagascar, en déclarant ce qui suit: «Nous devons innover et améliorer en permanence nos produits et services pour rester compétitifs sur le marché, et l’UPU travaillera avec les postes pour faciliter le renforcement des capacités dans divers domaines.»
M. Hussein a également fait remarquer que le secteur postal change rapidement et doit répondre à des exigences de transformation pour devenir plus moderne, diversifié, compétitif et réactif face aux besoins de la clientèle. Le Directeur général du Bureau international de l’UPU a noté que la situation n’est plus la même dans le secteur postal. Il a ajouté que «le succès du secteur dépend de sa capacité de saisir les opportunités offertes par l’évolution des réalités du marché, l’essor du commerce électronique, les données de masse et les services financiers».
Après son discours, le Directeur général du Bureau international de l’UPU a rencontré le Président Rajaonarimampianina pour une riche discussion sur des questions postales et des sujets connexes. Il a également rencontré Jean de Dieu Maharante, Ministre des postes, des télécommunications et du développement numérique.
Lancé en 2016, le projet Ecom@Africa est actuellement testé en Tunisie, en Afrique du Sud, au Maroc, au Kenya, au Cameroun et en Côte d’Ivoire (Rép.) avant un possible déploiement sur l’ensemble de l’Afrique. Même s’il est actuellement concentré sur cette région, le projet peut être facilement répliqué ailleurs au profit des microentreprises et des petites et moyennes entreprises ainsi que des populations marginalisées telles que les femmes et les jeunes. Actuellement, près de deux milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services financiers.