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Journée mondiale de la vie sauvage: il est temps d’agir!

La Journée mondiale de la vie sauvage est célébrée le 3 mars. Les animaux sont menacés d’extinction du fait des ravages causés par le trafic d’espèces sauvages, qui détruit implacablement la biodiversité de la planète. Le pangolin détient aujourd’hui le titre de mammifère le plus braconné du monde, les autorités saisissant des tonnes d’écailles de pangolins dans certaines parties d’Asie.

Mais le problème ne se limite pas au pangolin. Des dizaines de milliers d’éléphants sont massacrés chaque année, la population des rhinocéros noirs a décliné de plus de 90 % depuis les années 70, et l’on estime qu’entre 3000 et 4000 tigres seulement vivent à l’état sauvage.  Le trafic de ces animaux rares est souvent réalisé le long des routes traversant les frontières et les réseaux postaux. Dawn Wilkes, Chef du programme «Sécurité postale» de l’UPU, est parfaitement au fait de la façon dont les trafiquants se servent du système postal. Elle donne l’exemple d’un serpent dangereux caché dans une petite boîte de conserve, laquelle est ensuite placée dans un colis expédié vers les États-Unis.    Mme Wilkes pense que l’éducation est indispensable pour s’attaquer au trafic d'espèces sauvages. «Nous devons nous faire entendre en expliquant exactement pourquoi ces animaux incroyables ont besoin de notre protection, mais nous devons aussi renforcer la sécurité. Certaines des espèces vivantes victimes de trafic – les serpents par exemple – sont dangereuses non seulement pour le public, mais aussi pour les employés postaux traitant les colis», poursuit-elle. La coopération internationale est également indispensable pour prévenir le trafic d’espèces sauvages. Dawn Wilkes précise que, si les douanes sont en première ligne face à ce problème mondial, les postes et les compagnies aériennes doivent également agir de manière coordonnée et partager leurs expériences et leurs pratiques exemplaires. «Au niveau international, s’attaquer au trafic d’espèces sauvages consiste à assurer la connectivité entre les différents acteurs, notamment l’Organisation mondiale des douanes, l’Organisation de l’aviation civile internationale, et plein d’autres» ajoute-t-elle. Mme Wilkes note que la plupart de son temps est consacré à assurer la liaison internationale et à veiller à ce que chacun comprenne l’ampleur et la portée du problème. Elle remarque également qu’elle est bien placée pour assurer ce rôle de par son expérience professionnelle précédente. Avant de rejoindre l’UPU, Dawn Wilkes travaillait pour le service d’inspection postale de United States Postal Services (USPS), au sein du service de sécurité internationale basé à San Francisco. Elle affirme que son service travaillait en étroite coopération avec le Service de la pêche et de la faune sauvage des États-Unis pour coordonner les activités et pour ouvrir les colis suspects. Quand il lui est demandé pourquoi elle est devenue une experte en sécurité, Dawn Wilkes répond: «Je voulais avoir un impact, je voulais apporter des changements bénéfiques et aider les gens. Je l’ai fait chez USPS, au sein d’une petite équipe; désormais, j’ai le privilège de le faire au niveau international avec l’UPU».