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Le Forum postal sur l’adressage cible les nouvelles technologies pour ouvrir de nouvelles opportunités

Durant la session d’automne de son Conseil d’exploitation postale, l’UPU a organisé le premier Forum sur l’adressage du cycle d’Abidjan (2021–2025), qui a réuni des experts multisectoriels et attiré une audience de plus de 200 participants. Le forum a mis en avant l’importance d’intégrer les données géospatiales et les technologies d’information géographique de pointe dans la gestion des adresses afin de maximaliser la qualité des données.

Le commerce électronique et la numérisation ouvrent une nouvelle ère pour l’adressage



Jean-Paul Forceville, Président du Conseil d’exploitation postale (CEP), qui représente la France, et Masahiko Metoki, Directeur général du Bureau international de l’UPU, ont ouvert le forum, soulignant dans leurs discours la nécessiter de disposer d’adresses fiables pour soutenir les derniers développements dans le commerce électronique et la numérisation. Le Président du CEP a ajouté que des adresses fiables étaient essentielles pour garantir une bonne qualité de service et la pertinence de la poste en tant que partenaire valable de la chaîne logistique, notamment sur fond de l’engagement accru du secteur postal élargi.

«L'heure est venue de renforcer cette tendance et d’intégrer les technologies de pointe afin de générer des informations d’adressage exactes qui soient internationalement disponibles et exploitables par nos clients», a déclaré Masahiko Metoki.
 

Ne laisser personne de côté



Garantir un accès égal et équitable à des services de santé publique de qualité tels que la couverture sanitaire universelle exige la création d’une liste générale des données affinée au niveau inférieur des sous-localités pour la qualité et l’accessibilité. C’est ce qu’ambitionne l’Objectif de développement durable 3 des Nations Unies, qui vise à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Cela coïncide rarement avec la réalité dans les pays à faible et moyen revenu. Toutefois, plusieurs pays de l’Asie du Sud-Est ont commencé de collecter des coordonnées géographiques pour l’application de programmes de santé publique tels celui de l'Unité de recherche en médecine tropicale Mahidol-Oxford (MARU), à Bangkok (Thaïlande). 

Dans son intervention, Richard Maude, professeur de médecine tropicale au Centre pour la médecine tropicale et la santé mondiale de l’Université d’Oxford, a affirmé qu'une coopération étroite entre le secteur de la santé et les autorités postales pouvait faciliter la prestation de nouveaux traitements et services de santé même dans les zones écartées. Ce faisant, a-t-il ajouté, les deux secteurs «pourraient mettre à profit leur contribution pour réaliser l’Objectif de développement durable 3 sur le terrain et améliorer le système national d’adressage».
 

Mise à profit de l’infrastructure postale



Ouvrir de nouveaux services et multiplier les possibilités des données postales dépend de l’établissement de données de meilleure qualité dans le flux existant de données électroniques préalables. «Nos données d’adresse sont notre ADN, et en facilitant l’intégration des systèmes d’information géographique nous stimulons l’établissement d’une relation symbiotique entre des ensembles de données structurés qui ont une valeur réelle», a déclaré David Pilkington, représentant le Royaume-Uni, Président du Groupe «Douanes», dans son intervention.

Il a ajouté qu’il est nécessaire de changer la perception qu’a le secteur de l’importance qu’il y a à creuser les données de codes postaux afin d’en découvrir les avantages et comment l’UPU, grâce à sa base de données d’adressage, peut jouer un rôle central dans le partage de données dans le cadre d’un système mondial normalisé.
 

Normalisation et numérisation



Des experts représentant la poste égyptienne, le Centre de développement et de recherche de la poste chinoise, Geomain et MapCode and Tomtom ont présenté des études de cas d’application réussie des coordonnées géographiques aux adresses postales et de normalisation de la numérisation. Des études portant sur des pays individuels telles que celle sur le codage d’adresse de distribution universel (Universal Delivery Address Coding) en République populaire de Chine, pourraient servir de base au développement d’un cadre de géocodage normalisé de l'UPU pour l'intégration des systèmes d’information géographique.

Le deuxième panel de discussion a réuni des experts d’Edenmap, de SFMAP Technology, de Deloitte Canada et de Geoptis France. Les intervenants ont souligné que les adresses pouvaient être contextualisées, la dynamique territoriale fournissant dans ce cas les données géolocalisées susceptibles d’aider à la réduction de la pollution grâce à l’optimisation des itinéraires de distribution postale et d’ouvrir en même temps des perspectives intéressantes pour les spécialistes du marketing. De cette façon, les données de codes postaux peuvent devenir un outil puissant à la disposition d’un vaste groupe d’acteurs.

 

Réformer l’adressage



Une vision numérique des codes postaux a également été appuyée par des cas d’utilisation où la technologie de systèmes d’information géographique la plus avancée était combinée avec l’intelligence artificielle et l’apprentissage profond, comme GeoAI, l’IA générative et l’initiative Short Address (adresse courte).
 

Le premier membre du panel à prendre la parole a été José Anson, économiste à l’UPU, qui a parlé de «la nécessité de créer les codes postaux de prochaine génération... réunissant commodité, efficacité, compensation carbone et plus grande proximité avec la clientèle». Après lui, Lorenze Dolezalek, de Boston Consulting Group, a souligné la nécessité de collaborer pour former et améliorer les compétences des personnes de façon qu’elles puissent appliquer effectivement les données géographiques.


Marjan Osvald, Vice-Directeur général du Bureau international de l’UPU, a conclu le forum en soulignant que le secteur devait «diffuser l’usage des données géocodées partout et auprès de tout le monde» et que les opérateurs désignés étaient «idéalement placés pour saisir et tenir à jour un capital unique de données dont aucun fournisseur ne dispose sur la place du marché».