Continuer dans la voie actuelle n’étant pas une option, le secteur postal mondial s’efforcera de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. C’est le message qu’a livré cette semaine le directeur général de l’UPU lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques se tenant à Copenhague.
Edouard Dayan s’est joint aux dirigeants d’autres institutions spécialisées, programmes et fonds des Nations Unies pour discuter du soutien que peuvent apporter les Nations Unies aux pays désireux de lutter contre les changements climatiques. Que ce soit par le renforcement des capacités, le transfert des technologies, le financement ou d’autres moyens.
Selon le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, protéger l’environnement constitue «un impératif politique, moral et historique». Il a ajouté que les organisations des Nations Unies présentes dans la capitale danoise agissaient à l’unisson dans la lutte contre les changements climatiques.
Pour sa part, Yvo De Boer, le responsable de la conférence, a déclaré que les Nations Unies devaient soutenir les actions concrètes sur le terrain. «Notre réussite en dépend», a-t-il précisé.
Edouard Dayan s’est engagé à travailler avec les 191 Pays-membres de l’UPU pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues du secteur postal mondial. L’exploitation des bâtiments et véhicules postaux en a généré 26 millions de tonnes en 2008, selon le premier inventaire mondial dressé récemment par l’UPU. L’organisation étudie la possibilité de créer un dispositif de compensation carbone pour le secteur postal.
Edouard Dayan a aussi participé à une conférence du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) consacrée aux efforts déployés pour rendre les organisations onusiennes climatiquement neutres. Le siège de l’UPU a déjà réduit sa consommation d’énergie et adopté plusieurs mesures écologiques. Depuis un an, un nouveau système d’éclairage a permis de réduire la consommation d’énergie de 70%. D’autre part, la plupart des employés voyageant pour affaires optent pour la classe économique ou prennent le train lorsque possible.
Le Bureau international veut réduire ses émissions de CO2 de 20% d’ici fin 2012. Il en produit actuellement 1500 tonnes par an.
Le dirigeant du PNUE, Achim Steiner, a applaudi les efforts de l’UPU. Il a ajouté qu’un énorme potentiel existait au sein du secteur postal, comme pour d’autres industries, afin de réduire l’empreinte carbone.