Le dirigeant de l’agence onusienne incite les acteurs du secteur postal mondial à réduire ces émissions et à faire le pari de la croissance verte
Sur la base de sa première enquête mondiale, l’Union postale universelle estime que l’exploitation des installations et véhicules des postes de ses 191 pays-membres a généré, en 2008, au moins 26 millions de tonnes de CO2.
Les postes emploient 5 millions de personnes et exploitent plus de 600 000 bureaux de poste et près d’un million de véhicules postaux, soit le réseau physique de distribution le plus vaste de la planète.
Les postes des pays industrialisés rejettent environ 11 millions de tonnes de CO2, alors que les postes des pays en développement et ceux les moins avancés en rejettent 15 millions de tonnes.
Les postes produisent 0,07% donc des émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre, estimées à 38 000 millions de tonnes par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
Engagement
«L’UPU travaille avec tous ses partenaires, y compris le PNUE, afin que les pollueurs d’aujourd’hui et ceux de demain réduisent l’impact de leurs activités sur l’environnement», déclare Edouard Dayan, directeur général de l’UPU, qui sera à la conférence de Copenhague. «En outre, une saine gestion de la question environnementale peut constituer un important vecteur de croissance. Faire le pari de la croissance verte, c’est renouveler les processus de la chaîne logistique et être plus efficaces, envisager des économies à long terme en matière de consommation d’énergie, développer de nouveaux produits et services moins dommageables pour l’environnement et projeter une image d’entreprise responsable.»
L'UPU étudie aussi la possibilité de créer un dispositif de compensation carbone pour le secteur postal.
Les résultats de l’enquête se fondent sur les réponses fournies par une centaine de postes à un questionnaire, les données de PostEurop, une organisation postale européenne, et les estimations dérivées de facteurs comme le trafic postal du pays, le nombre de bureaux de poste, le nombre d’employés postaux et les émissions nationales de gaz à effet de serre rapportées par la Banque mondiale, entre autres.
En 2010, l'enquête comprendra des questions sur les émissions indirectes issues, par exemple, des activités des opérateurs privés et des sous-traitants, du transport aérien, de la gestion des déchets ou de la fabrication des enveloppes et colis.