Soixante-dix pour cent des postes dans le monde estiment que les services postaux électroniques revêtent une importance stratégique pour leur avenir, selon une étude sans précédent de l’Union postale universelle qui mesure le développement de ces services.
L’étude établit par ailleurs un indice pour suivre l’évolution des services postaux électroniques à l’avenir.
L’étude montre que les services électroniques postaux évoluent rapidement et identifie 55 différents types de services catégorisés en quatre domaines: poste électronique, cyberfinance, commerce électronique et cyberadministration.
En ce qui concerne le développement global des services postaux électroniques, l’indice de l’UPU place les pays suivants dans le top 10: La Suisse arrive en première place, suivie, en ordre décroissant, du Bélarus, de l’Italie, de l’Allemagne, du Qatar, de la Tunisie, de la France, de la République de Corée, des Etats-Unis et du Canada.
Les services sous la rubrique poste électronique, comme le suivi et la localisation et le paiement des factures en ligne, sont les plus avancés, notamment dans les pays industrialisés. Ils sont suivis par les services financiers électroniques et ceux de commerce électronique, selon l’étude.
«Il est clair que, face au déclin des volumes de courrier, les postes ne baissent pas les bras. Elles font preuve d’innovation et d’un usage stratégique des nouvelles technologies pour diversifier leurs produits et services afin de répondre aux besoins changeants de leur clientèle», déclare Edouard Dayan, directeur général de l’UPU.
L’étude suggère également qu’actuellement, ces services contribuent en moyenne à hauteur de 1,5% aux revenus globaux d’une poste. Et si les postes reconnaissent l’importance des services postaux électroniques, l’étude démontre aussi que les postes n’accordent pas encore à ces services l’attention nécessaire en termes de financement, de développement du marché et de gestion opérationnelle.
Capacité d'innovation
Quant aux facteurs qui stimulent le développement des services postaux électroniques, l’étude révèle que la capacité d’innovation d’un pays n’est pas liée à son niveau de développement.
L’indice place effectivement le Bélarus, le Brésil, l’Afrique du Sud, la Tunisie et l’Ukraine dans les 25 premières places de l’indice général.
La régulation et la solidité de l’infrastructure utilisée pour les technologies de l’information et de la communication sont également des facteurs importants de développement.
Quatre-vingt-treize postes ont répondu à l’enquête de l’UPU, pour un taux de réponse de 49%.
L’étude sera reconduite sur une base régulière.
Voir le numéro de décembre 2011 du magazine Union Postale pour plus de détails.