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A Doha, l'adressage sera au coeur des discussions

L'UPU demandera aux gouvernements de ses pays-membres de soutenir la déclaration sur l’adressage et d'inclure dans leurs politiques la création d'une infrastructure d'adressage solide en faveur du développement social et économique.

Anna Tibaijuka, ministre tanzanienne de l’aménagement du territoire, du logement et du développement des établissements humains, et ambassadrice spéciale pour l’initiative de l'UPU «Une adresse pour chacun – Un message pour le monde», invitera les pays à soutenir la déclaration sur l'adressage dans l'après-midi du 9 octobre 2012. L'UPU souhaite obtenir l’engagement des pays-membres en faveur de la mise au point d'infrastructures d’adresses nationales solides qui permettront d’établir des procédures de traitement et de distribution plus efficaces et d’assurer la prestation d’autres services publics et privés importants.   «Pour la première fois dans l’histoire, la moitié de la population mondiale vit dans des villes. Les zones urbaines se développent plus rapidement dans les pays en développement, principalement sous la forme de zones de peuplement spontané, et il est de notre responsabilité, en tant que dirigeants locaux, nationaux et internationaux, de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte dans cette nouvelle ère urbaine», indique celle qui était anciennement directrice exécutive d'ONU-Habitat. «Je demeure convaincue que la mise en place d’infrastructures d’adresses permettra d’améliorer les services publics, tels que l’assainissement, les services d’hygiène et l’approvisionnement en eau, ainsi que beaucoup d’autres services fondamentaux.»

Bien public

Selon Edouard Dayan, directeur général de l’UPU, l’adressage va au-delà du secteur postal et est essentiel pour l’ensemble de la société. «Une infrastructure d’adresses de qualité doit être considérée comme un élément fondamental de l’infrastructure socioéconomique nationale, car elle permet non seulement d’améliorer les services publics, mais facilite aussi les activités commerciales, les échanges et le développement national. L’infrastructure d’adresses constitue un bien public, et les gouvernements doivent tout mettre en œuvre pour étendre le réseau d’adresses en collaboration avec les partenaires régionaux, nationaux et internationaux.» Au Costa-Rica, où les adresses physiques n’existaient quasiment pas au début des années 2000, les pertes annuelles pour l’économie nationale étaient estimées à 720 millions de dollars. Un projet d’adressage national complet a permis au pays d'améliorer les services d’urgence, les statistiques, l’urbanisation et le zonage, ainsi que le service postal et le tourisme. Les adresses ont aussi une valeur pour l’établissement de l’identité des personnes. «Les notions d’identité et de droits juridiques ainsi que la possibilité de faire entendre sa voix sont étroitement liées à la possession d’une adresse», indique le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans sa contribution au livre blanc de l’UPU qui accompagne la déclaration. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, l’Union internationale des télécommunications, la Banque mondiale et le PNUD sont parmi les organisations qui appuient l’initiative de l’UPU.