Le Forum mondial des entreprises postales s’est achevé le 27 septembre à Genève sur un message retentissant et clair pour le secteur postal: les postes doivent tirer le meilleur parti des technologies pour offrir des services axés sur la clientèle.
Ce forum est organisé par l’UPU chaque année à l’occasion de l’exposition POST-EXPO, consacrée à la poste, aux colis et aux services de messagerie. Cette année, il a rassemblé des représentants de plus de 135 pays à Palexpo, à Genève. Des experts opérationnels de l’UPU, des postes et du secteur privé se sont réunis pour des débats sur le thème «Connecter les points – Commerce électronique, technologie et réseau postal».
«Ce forum de professionnels est une importante source d’idées que nous pourrons garder à l’esprit pour planifier des réunions avec divers acteurs dans l’avenir», a indiqué Pascal Clivaz, Vice-Directeur général de l’UPU, dans son discours de clôture.
«Bien entendu, nous devons placer les opérateurs désignés à l’avant-garde de l’espace numérique. Tout le monde sait aujourd’hui que le secteur postal est l’un des derniers véritables secteurs du service universel», a-t-il poursuivi.
Dans leur débat, les panélistes ont abordé les défis concernant la chaîne logistique mondiale, la question de savoir comment surmonter les obstacles au commerce électronique transfrontalier, les solutions de paiement ainsi que l’impact des technologies du nuage et des appareils mobiles. Ils sont tombés d’accord sur le fait que, quand bien même les technologies à mettre en œuvre abondent, les postes n’ont pas saisi l’occasion de profiter de ces solutions, qui pourraient pourtant les aider à relever les défis liés au commerce électronique.
Les intervenants ont noté que la concurrence des start-up offrant des services personnalisés s’accentue, ce qui signifie que les postes devront adopter une approche axée sur l’utilisateur. Ils ont suggéré que les opérateurs adoptent rapidement des technologies qui permettraient aux clients de suivre leurs envois et de contrôler la distribution sur le dernier kilomètre en développant des outils eux-mêmes ou en partenariat avec des start-up. Ils sont convenus que les données de masse opérationnelles et privées pourraient être mises à profit pour mieux satisfaire la clientèle.
Ils ont également noté que la technologie serait un facteur important pour surmonter les actuels obstacles au commerce électronique transfrontalier, comme le manque de communication entre des partenaires de la chaîne logistique tels que les agents de transport et les douanes. Les experts de l’UPU ont affirmé que l’organisation travaille déjà dans ce sens en élaborant des normes interorganisations et en déployant des technologies telles que le système de déclaration en douane (CDS) pour faciliter les échanges.
«Des solutions techniques abordables sont très importantes pour nous, dès lors que c’est notre rôle de faire en sorte qu’elles soient disponibles», a expliqué le Vice-Directeur général.
Il a souligné que l’UPU serait là pour aider les pays intéressés à mettre en œuvre ces technologies et qu’elle serait à l’écoute des besoins évolutifs des opérateurs désignés. En outre, le Vice-Directeur général a assuré les participants que l’UPU continuerait à travailler avec les organisations partenaires dans le cadre de la chaîne logistique pour faciliter le commerce électronique mondial pour tous.
«Cet événement montre que l’UPU elle-même est un forum permettant d’ouvrir le dialogue, d’être à l’écoute des acteurs du secteur dans son ensemble et de trouver des solutions multilatérales grâce à la discussion», a conclu M. Clivaz.