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Écrire des lettres puissantes: une compétence pour la jeunesse qui peut contribuer à changer le monde

Fin 2014, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 15 juillet «Journée mondiale des compétences des jeunes». Cette Journée offre une occasion bienvenue de reconnaître l’importance pour la jeunesse de disposer des compétences nécessaires afin de prospérer et de réussir dans la vie.

Lors de cet événement, l’Union postale universelle (UPU) a ajouté sa voix à celle de ceux qui souhaitent aider les jeunes à acquérir les compétences et l’expérience dont ils auront besoin pour travailler et prospérer. Nous souhaitons en même temps porter à la connaissance du public nos efforts en faveur de l’alphabétisation et de la capacité des jeunes à s’exprimer à l’écrit.  L’UPU encourage depuis 1971 les jeunes âgés de 9 à 15 ans à écrire des lettres sur un thème donné pour remporter des prix attrayants. En moyenne, plus de 1,2 million de jeunes y participent chaque année. Le concours est un excellent moyen de sensibiliser la jeunesse à l’importance du rôle des services postaux dans nos sociétés. L’écriture de lettres permet aux jeunes de développer leurs compétences rédactionnelles, stimule le plaisir d’écrire et renforce les liens d’amitié entre les peuples.   Les lettres ont la capacité de changer le monde. Martin Luther King Jr. (Lettre de la prison de Birmingham), Siegfried Sassoon (Déclaration d’un soldat) et Émile Zola (J’accuse... !) ont tous trois écrit des lettres qui ont eu un profond effet sur leurs lecteurs. L’année passée, la gagnante de la 47e édition du concours international de composition épistolaire, Chara Phoka, une jeune Chypriote de 13 ans, a marché dans leurs pas en s’exprimant sur un sujet aussi puissant qu’émouvant.  Sa lettre raconte l’histoire d’une lettre écrite à la suite d’un événement violent et comment elle se retrouve embarquée dans un périple mortel. Durant son périlleux voyage, la lettre change de mains à plusieurs reprises, passant de celles de son auteur à celles d’une jeune personne réfugiée courageuse qui trouve la mort lors de la traversée d’une mer agitée, avant de terminer, dans un dénouement heureux, entre les mains d’un proche vivant à l’étranger. «Sa lettre – la lettre d’une vie invisible – raconte une histoire déchirante qui parle de cette période douloureuse du XXIe siècle; elle est une puissante allégorie moderne qui informe autant qu’elle bouleverse – une histoire de conflits, de trafic de migrants, de perte et, finalement, d’espoir», a déclaré le Vice-Directeur général de l’UPU Pascal Clivaz. Celui-ci s’est exprimé l’an passé lors de la cérémonie de remise des prix du 47e Concours international de compositions épistolaires pour les jeunes. La cérémonie s’est déroulée le 9 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale de la poste, dont l’objectif est de sensibiliser le public au rôle du secteur postal international dans la vie des particuliers et des entreprises et à sa contribution au développement socioéconomique mondial. «Par ma lettre, j’ai voulu exprimer la manière dont les jeunes perçoivent l’instabilité, les conflits et le trafic des migrants. J’espère que ma lettre envoie un message opportun: nous devons résoudre ces problèmes, pas seulement pour les jeunes générations, mais pour tout le monde», a déclaré Chara après avoir reçu sa médaille d’or. Monsieur Clivaz a confié au public, composé d’éminents invités et de membres du personnel du Bureau international de l’UPU: «Le message n’est pas seulement une lettre de notre époque, c’est aussi une leçon pour notre époque: nous ne devons pas renoncer à la grandeur de la vie humaine, nous ne devons pas renoncer à l’humanité, et nous ne devons pas renoncer à l’espoir...». Le thème du concours de cette année-là était: «Imagine que tu es une lettre qui voyage dans le temps. Quel message souhaites-tu transmettre à tes lecteurs?» «Avec ma lettre, j’ai voulu donner une voix et une identité aux enfants réfugiés et donner un sens à leur vie», a expliqué Chara.