Les pays-membres et leurs opérateurs désignés sont prêts à explorer les possibilités de .post suivant l’annonce, la semaine dernière, de sa mise en place technique.
Poste Italiane a déjà créé son site .post (www.posteitaliane.post). L'entreprise entrevoit la création de nouveaux services accessibles depuis des sites dotés du suffixe .post. L’opérateur italien s’associera à la poste néerlandaise, PostNL, pour explorer le développement du commerce électronique transfrontalier.
Poste Italiane teste aussi un service de courrier électronique recommandé avec les postes de Chine et de Macao.
La plate-forme .post crée un réseau postal électronique à l’image du territoire unique créé dans le monde physique. La communauté postale pourra proposer, par le biais de ce réseau, des services postaux électroniques sécurisés et fiables.
Pour sa part, le Centre de technologies postales (CTP) de l’UPU a créé une application, hébergée sur la plate-forme .post, qui permet de suivre et de localiser les envois à l’échelle mondiale. A terme, les clients, notamment ceux qui achètent des marchandises en ligne, pourront s’en servir pour suivre l’acheminement de leurs envois du point de départ jusqu’à la destination finale.
Grâce aux données électroniques que s’échangent les postes du monde sur le réseau PostNet de l’UPU et d’autres réseaux interconnectés, exploités par des tiers, il sera possible de développer ce système de suivi et de localisation sophistiqué. Les clients partout dans le monde bénéficieront de la valeur ajoutée d’un tel système. Même si le projet en est à ses débuts, son potentiel ira croissant à mesure que les postes accepteront de mettre leurs données à disposition du système, selon Harald Weyerich, directeur du CTP, qui gère les solutions UPU axées sur l’interconnectivité.
Plans d’avenir
Maintenant que l’infrastructure .post existe, les pays-membres sont invités à l’exploiter. Le Congrès a d’ailleurs adopté une résolution donnant le feu vert à l’expansion du projet.
La Malaisie a promis de verser 100 000 dollars au projet. Plus tôt cette année, Poste Italiane avait offert 500 000 euros pour sa mise en place.
Il est prévu de créer un groupe d’utilisateurs .post lors du prochain Conseil d’exploitation postale en avril 2013. Ce groupe veillera au développement et à la gestion du domaine de premier niveau. Les pays-membres pourront y adhérer moyennant des frais de participation et contribuer ainsi au développement futur de .post.
Le financement de .post se fera à l’instar d’autres groupes qui s’autofinancent, comme les Coopératives EMS et Télématique.
En 2009, l’UPU était devenue la première institution spécialisée des Nations Unies à obtenir un nom de domaine de premier niveau parrainé.